Écrire l’histoire de sa famille

Le généalogiste est humain, du moins jusqu’à preuve du contraire. Il a donc tendance à repousser à demain ce qu’il pourrait faire aujourd’hui. Je ne déroge pas à la règle et passe ma vie à repousser, encore et toujours. Je n’avais jamais rien publié concernant ma généalogie, à part des articles sur ce blog. Puis un jour, j’ai pris les choses en main et ai publié mon premier « ouvrage » généalogique, planche sur une biographie familiale de taille moyenne et sur un nouveau livre. Comme je me suis lancé, comme j’ai eu un premier essai, il m’est plus facile de continuer.

Comment commencer à écrire? Quoi écrire? Dans quel sens? Où commencer? Une généalogie, ce sont des centaines, des milliers de personnes qui se croisent dans cet arbre noueux.
Voilà comment j’ai commencé, et comment je continue.

Tout d’abord, il faut refréner nos désirs. Nous avons tous envie d’écrire une somme sur nos ancêtres, y inclure tous les documents, les descendances, ascendances, anecdotes, etc. Vouloir débuter par cela est presque insensé, car une branche nous bloque à un moment, donc nous faisons des recherches dessus, y passons des jours et des semaines, puis on passe à une autre et on laisse tomber notre ouvrage pour refaire de la recherche généalogique.

Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir des blogs  et presque tous, nous y publions des articles sur nos aïeux. Pourquoi? Parce qu’un article est plus facile à écrire qu’un livre. Et si, pour commencer, vous preniez vos articles, les réunissiez et les adaptiez pour une publication papier? Vous pourriez déjà avoir de nombreuses pages et il ne vous resterait plus qu’à écrire d’autres biographies courtes, sous formes d’articles. Ainsi cette compilation permettrait, avec des ajouts, d’avoir un premier ouvrage. Il vous donnerait une certaine discipline d’écriture, ravirait vos cousins et vous lancerait dans le grand bain.

Un coup de mise en page, l’ajout d’illustrations (portraits, photos, cartes postales, actes, etc.) et le tour est joué. Vous pouvez en faire imprimer quelques copies pour votre famille et vous-même grâce à divers sites en ligne ou grâce à un imprimeur.

Pour mon premier ouvrage, j’ai réuni les articles par thèmes, « la révolution », « la grande guerre », et autres. C’est un peu un fourre-tout, qui plus est amateur (problèmes de mise en page notamment), mais c’est un début. Une fois que vous avez commencé, que vous avez déjà publié, vous ne pourrez plus vous arrêter.

La seconde étape est le livre sur vos ancêtres. Gardez en mémoire qu’il y aura certainement d’autres éditions, « revues et augmentées », dans un futur plus ou moins lointain. Acceptez de ne pas tout savoir, de ne pas avoir tous les documents.

Quelles étapes pour ce livre?

Tout d’abord, fixez-vous un but. Et un but atteignable! Dans mon cas, j’évoque, dès le titre, qu’il s’agira d’une introduction; donc pas d’une encyclopédie.

Assurez-vous d’avoir de la matière

Une collection de dates, c’est un début, mais ce n’est pas suffisant. Inutile d’avoir tous les actes passés devant notaires et juges, d’avoir épluché toutes les archives hospitalières, communales, nationales, militaires et autres fonds d’érudit. Simplement, au moins, d’avoir les professions (avec une chronologie), les éventuels domiciles successifs et d’utiliser toutes les informations que les actes ont pu vous donner. Pour cela, j’ai rédigé un article sur le sujet qui vous donnera des pistes si vous ne les avez pas encore explorées.

Problème subsidiaire: comment avoir de la matière?

Comment arriver à avoir assez d’informations sur une branche? Car même si vous avez l’acte de naissance d’un aïeul, son acte de mariage, de décès, et tous les actes de naissance, mariage et décès des parents, car même si vous les avez, dis-je, peut-être n’avez-vous pas assez de matière. Pourtant, vous avez envie d’écrire dessus. Pour cela, il faut faire en amont, un travail généalogique sur les collatéraux, frères et soeurs, cousins et cousines.

Admettons que toute une branche vienne d’un seul village et qu’en trouvant les actes de vos ancêtres, vous remarquiez des mentions de personnes ayant le même patronyme. Comment savoir si c’est un cousin? Vous pourriez vous dire: je descends de Jean Dupont et de Marie Durand mariés en 1815 donc, je cherche leur descendance. Erreur. Car vous allez peut-être trouver des actes d’enfants de Pierre Dupont et d’Anne Martin que vous laisserez choir alors que ce couple est en fait composé des parents de Jean Dupont. Vous aurez snobé les frères et soeurs d’un de vos ancêtres. Dans ce cas, ce que je vous conseille, c’est de remonter dans le temps au maximum, d’actes de mariage en actes de mariage (tant qu’ils sont filiatifs) jusqu’au sommet des registres. Une fois toutes les branches identifiées, vous prenez le registre dans l’autre sens et dès que vous trouvez un enfant d’une des branches, vous le notez, de même pour les mariages et décès. Votre ambition n’est pas forcément de faire une généalogie descendante complète. Dans ce cas, limitez-vous aux frères et soeurs ET aux cousins germains.

Je vous entends râler: pourquoi les cousins germains? Parce que les cousins germains ont les même grand-parents que votre aïeul et que vos aïeux seront certainement, s’ils sont en vie, parrain et marraine du nouveau-né, que votre aïeul sera peut-être témoin au mariage de son cousin (combien d’entre nous ont une armée de témoins qui sont cousins germains d’un des époux?). Vous aurez sa profession, par exemple; « mais on l’a déjà » entends-je. Oui, vous savez qu’il est cultivateur en 1815 puis marchand d’allumettes en 1820. Mais si cet acte date de 1817? Et si dessus, il est noté qu’il est cultivateur? Alors vous pouvez réduire la fenêtre chronologique du changement de profession. De même, peut-être que vous avez comme domicile pour votre aïeul, un sublime, que dis-je un mirobolant, « résidant à Valenciennes », précision à toute épreuve, et que sur cet acte il sera précisé « résidant à Valenciennes rue Askièvre, 17 ». Si on va aux cousins germains, pourquoi s’arrêter? Déjà, parce que vous n’avez pas forcément envie d’aller plus loin, et en plus parce que, le plus souvent, les témoins, parrain et marraine, se font dans la famille très proche (grands-parents, oncles & tantes, frères & soeurs); au-delà du cousin germain, vous avez moins de chance de trouver des références à vos ancêtres.

C’est ainsi, en redescendant que vous aurez largement assez de matière. Se posent divers problèmes dans d’autres cas: des ancêtres dans une grande ville, ou changeant de ville comme on change de chaussettes. Ne vous pourrissez pas la vie, c’est le meilleur moyen d’abandonner l’écriture. Donnez vos informations sur cette branche, le plus agréablement possible, vous aurez toujours la possibilité d’y revenir dans quelques mois ou années lors d’un prochain livre.

Comment organiser son livre?

Bonne question. Tout dépend de ce que vous voulez. Dans mon cas, je fais deux grandes parties sur le livre que j’écris sur les ancêtres de ma grand-mère. La famille de son père, la famille de sa mère. Puis, chaque partie a des chapitres comprenant les recherches sur un patronyme ou une branche.

On en arrive là, mais ensuite, comment écrire?

Le moyen le plus facile me semble être l’écriture partant du plus vieil ancêtre jusqu’au plus récent comme dans une généalogie écrite. L’étude des collatéraux peut aussi se faire suivant ces généalogies écrites.

Exemple de généalogie écrite:

I. Henri Dupont né vers 1658 à Machin-sur-les-Eaux, y épouse le 26/04/1680 Augustine Duprez née à Les-Eaux-sur-Machin vers 1663 dont:

                a. Caroline qui épouse Henri Jean dont:

                                i. Guillaume, émouleur

                                ii. Paul, cultivateur

                b. Georges, qui suit en II.

On commencerait donc, lors de l’étude descendante par les collatéraux, ceux que l’on connaît le moins. Cela permet de stopper l’écriture, quand on a raconté la vie de Paul et de passer à Georges. L’inverse pourrait perdre le lecteur puisque l’on arrive en 2013, à moi, blogueur de son état et tout d’un coup, on dirait: « en 2013, Thomas, auteur de cet ouvrage, blogueur maladroit mais fort charmant. Ah, au fait, j’ai oublié de dire qu’en 1682 sous Louis XIV… »

Il ne faut pas perdre le lecteur. Il s’est déjà endormi plusieurs fois en lisant Les confessions de Rousseau, ne lui donnez pas le mal de mer en naviguant sur les eaux  impitoyables du temps. Une fois l’étude des Dupont faite jusqu’au dernier ancêtre porteur du patronyme, vous pouvez rappeler le lien avec les membres de la famille et passer à la branche suivante, dans un autre chapitre. Un arbre généalogique permettra aussi à vos lecteurs de visualiser les liens.

Comment illustrer mon livre?

Malgré mes recherches nombreuses, je n’ai pas pu trouver une seule photographie d’un de mes ancêtres du XVIe et du XVIIe siècle. Ce grand malheur, dont je tairai la cause, nous affecte tous. Comment illustrer la vie de nos ancêtres dans ce cas?

Les cartes postales anciennes. Une carte postale ancienne, même si elle reste récente (années 1900-1930) a toujours ce côté antique, le noir et blanc, les tenues, les rues sans embouteillages, etc. On est bien loin du XVIe siècle, me direz-vous. Oui, mais une vue de la campagne avant l’installation du Club Med, cela donne toujours une idée d’à quoi cela pouvait ressembler. Votre aïeul travaillait dans un endroit précis? Mettez-en une carte postale. Par exemple, un de mes aïeux fabriquait des chaussures pour la marine militaire à l’arsenal de Lorient. Hop, j’ai trouvé une carte postale dudit arsenal et cela illustre. Vous pouvez aussi placer un extrait d’une carte de Cassini avec les lieux-dits, surtout si ces derniers portent le nom de votre aïeux.

Les signatures. Si vos ancêtres savaient signer, prendre les signatures sur les actes vous permet d’illustrer la fiche sur votre arbre, mais aussi d’illustrer votre livre. Votre ancêtre signait-il aisément? Vous pourrez non seulement illustrer mais aussi parler sur une ligne ou deux de cette signature et d’autres. D’ailleurs, petit conseil lors de vos recherches. Quand un ancêtre ne sait pas signer, ne mettez pas « ne sait pas signer », précisez « ne sait pas signer en 1817 » suivi de la source. Pourquoi? Car il n’est pas si rare qu’en cours de vie, votre ancêtre se mette tout à coup à signer. Il aura appris à le faire. Si vous aviez noté « ne sait pas signer en 1817, 1819, 1825, signe à partir de 1827 » cela donnera une anecdote de plus que vous pourrez agrémenter de la signature et de son évolution (est-il malhabile au début? s’améliore-t-il?) ainsi que d’hypothèses sur cet apprentissage. Il arrive aussi qu’un de vos ancêtres déclare ne pas savoir signer en 1816 mais avait signé en 1814, ce qui vous pousserea à vous interroger. N’oubliez pas: au moins vous avez de documents, au plus chaque détail compte.

Les actes. Tant que vous ne vendez pas votre livre ou que vous ne le diffusez pas en masse, vous pouvez toujours (normalement) illustrer votre prose d’actes variés. Le contrat de mariage de votre trisaïeul, un acte de baptême intéressant, un acte de décès intriguant, outre l’illustration qui rend plus agréable la lecture, mettre un acte, c’est forcer le lecteur à accepter la véracité de vos propos. Il n’est pas toujours facile de s’imaginer l’ancêtre, ou même de croire ce que vous dites; l’acte les met devant le fait. Je vous conseille de l’accompagner d’une transcription (ou d’une traduction si l’acte est dans une autre langue) car il n’est pas garanti que le lecteur déchiffrera de lui-même ce vieil acte écrit par un prêtre ou un révolutionnaire. Comment transcrire? Doit-on respecter absolument l’orthographe et les accents de l’acte? A vous de voir, mais j’ai choisi mon camp: je transcris en gardant l’orthographe mais pas les accents ni les majuscules. Autrement dit je corrige accents et majuscules dès que je peux car le lecteur a parfois besoin qu’on lui tienne la main. De plus, il est bon de signaler que beaucoup de transcriptions anciennes corrigent l’orthographe intégralement, l’important étant le contenu plus que de dire: « oui mais le prêtre il écrivait « presentz » ou « presents »? » et d’en faire une note de bas de page de trois pages en latin façon Vrin. La transcription n’a pas de règles immuables données aux mortels par les dieux de l’Olympe. La Fédération Française de Généalogie dans un article de geneawiki cité par Sophie Boudarel, nous dit d’absolument respecter l’ortographe. Mais attention, il est probable que cette demande de la FFG soit faite pour avoir des règles communes à ceux qui dépouillent pour eux. Mais, outre que peu sont ceux ayant eu le courage de lire les quelques cinquante pages de consignes, certaines zones sont floues. Quid de l’acte en latin? En allemand gothique? En italien? Là, une traduction s’impose et vous devez la faire si vous voulez publier l’acte. Quant à la transcription avec respect absolu, n’oubliez pas que ceux qui liront abandonneront dès la première ligne s’ils ne comprennent rien à cause d’abréviations, d’absence d’accents et d’orthographes fantaisistes. Cependant, faciliter la lecture c’est bien, mais garder l’orthographe hors accents c’est mieux. Cela donne un côté authentique, un côté ancien. « Il avoit esté« , cela plonge le lecteur dans le passé. « Ill. sr Jn Bpte not de son stile dud. lieu pere de lad. future espouze maieure« , cela plonge le lecteur dans la catatonie. Mettre les accents, cela permet au lecteur d’identifier la prononciation immédiatement, donc le mot. Dégagez aussi les abréviations, mettez soit entre crochets: « Illu[tre] s[ieu]r J[ean]n B[a]p[tis]te« , etc…, soit virez tout: « Illustre sieur Jean Baptiste notaire de son stile dudit lieu père de ladite future espouze majeure« .

Ce qu’il faudrait éviter

Oui, car certaines choses sont un peu ardues pour celui qui ne pratique pas la généalogie. « Le sosa 236 de mon 28 est aussi le sosa 475 de mon 32 ce qui crée un implexe mais Geneweb y met une consanguinité de 0 car l’implexe est trop lointain, bien entendu. » Oui… bien entendu; je dirais même plus, c’est évidemment évident. D’autres problèmes peuvent survenir « Malheureusement, aux ADN hors BMS et NMD, nous ne trouvons pas de renseignements car le tabellion sur la période est manquant alors nous nous sommes tournés vers les série E, F, G, H sans oublier qu’aux FF15 et 16 nous trouvons une occurrence qui renvoie vers le 3E584/265 f°465 aux ADI où nous avons trouvé le contrat de mariage que nous ne retranscrivons pas ici puisque nous venons de vous dire où le trouver. » A moins d’être d’une dynastie d’archivistes issue de Nostradamus…

Nous devons donc essayer d’être clairs dans nos propos et de donner envie aux cousins de le lire. Cela veut dire, aussi, qu’il faut éviter les: « Jeanne Dupont o 4/11/1758 à Truc (84), y x le 14/7/1780 Honoré Durand » et autres informations arides. Préférez une écriture claire, alternez dates précises et mentions des âges, évoquez les heures où ça se passe sans dire « à 4h15 il meurt », dites plutôt « de grand matin », « avant l’aurore il expira », bref, soyez inventifs, ne soyez pas trop secs.

Evitez les blasons. « Oh, chouette, j’ai trouvé un blason des Martin, je vais le mettre »… Non, ne le mettez pas, je vous en prie. Les blasons de famille ne sont pas attribués à tout un patronyme à travers le temps, l’espace, l’infini et au-delà. A moins que vous n’ayez un aïeul qui ait eu un blason à lui, ne lui attribuez pas autre chose, vous risquez de fausser votre récit. Si vous voulez mettre un blason mais que personne n’en a un, vous pouvez en créer un pour vous-même et votre famille tout en évitant de le recopier sur un qui a un propriétaire. Surtout si l’un de vos cousins l’utilisent du coup à son nom et que le propriétaire légitime l’assigne devant les tribunaux… Votre réputation en prendrait un sérieux coup.

Vouloir tout dire. Vous ne pouvez pas tout dire. Par exemple, vous avez un ancêtre qui a été cité 25 fois, dans 25 actes différents, avec marqué comme profession « cordonnier ». Ne mettez pas dans votre récit. « Notre aïeul, Jean Désiré Durand a été cité cordonnier en 1825, 1826, 1827, le 4/12/1829, le 5/12/1829, en 1830, en 1835, le 4/5/1836 à 14h45, le 4/5/1836 à 14h46, le 4/5/ » etc. Autant préférer un sobre mais claire « il exerça la profession de cordonnier de son plus jeune âge à son décès en 1858 ».

Comme cet article est déjà bien trop long et que la plupart de mes lecteurs sont morts de vieillesse en le lisant, je vais récapituler ce qui a été dit. N’hésitez pas, en commentaire ou sur vos blogs, à réagir, à vous opposer avec virulence à mes propos, à compléter ce que j’ai oublié, à préciser, à vous interroger vous aussi. Bref, vous pouvez réagir ou aller vous faire un café.

En somme, pour écrire son histoire de famille:

1. Commencez petit. Réunissez vos articles et biographies, complétez-les, adaptez-les, ajoutez-en d’autres et publiez. Cela fera plaisir à vos proches. Utilisez vos articles de blog. Vous n’avez pas de blog? Vous pouvez en créer un, ce n’est pas compliqué; Sophie Boudarel, avec son geneathème mensuel vous donnera des idées et vous verrez, on accepte tout le monde, pas de physio à l’entrée. Si vous ne voulez pas d’un blog, vous avez la chronique familiale sur Geneanet qui est aussi un bon moyen d’expression.

2. Cela fait, interrogez-vous. Ai-je assez de matières pour écrire quelques phrases sur chacun?

3. Par matière, j’entends bien sûr des informations sans forcément avoir tous les documents de la planète conservés ou détruits où tous vos ancêtres ont été cités, y compris la facture EDF de mars 1934 de l’arrière-grand-tante par alliance Tatie Ursule.

4. Si vous n’avez pas d’informations sur une branche, remontez le temps, de mariages en mariages, à toute allure. Puis prenez le temps, en redescendant de noter collatéraux immédiats et cousins germains.

5. Favoriser un plan d’ouvrage simple. Branche par branche, du plus vieil ancêtre au plus récent. Dans l’écriture, commencez par les frères et soeurs dont vous ne descendez pas, puis par votre aïeul.

6. Illustrez votre livre par des photographies et tableaux représentant vos ancêtres, mais aussi des cartes postales anciennes, des signatures, voire des actes. Transcrivez les actes, mais faites en sorte que votre transcription soit compréhensible par quelqu’un qui n’y connait rien et qui ne passe pas le Concours de Paléographie Français des Parchemins en Patois Normand du XVIe Siècle.

7. Evitez le jargon. Sosas, implexes, dispense au 4e degré égal d’affinité et autres termes que nous n’utilisons que pour nos rites initiatiques.

8. Soyez clairs et créatifs, faites que l’on ait envie de vous lire.

9. Ne dites pas tout. Vos sommes d’informations sont utiles pour vous, pour savoir quoi écrire ensuite. C’est un matériau que vous devez exploiter mais pas restituer pleinement. Gardez cela pour vos fiches généalogiques ou pour un ouvrage « de sources généalogiques ».

Conseil bonus: L’anecdote, il n’y a que ça de vrai. Vous ne prétendez pas écrire une thèse d’histoire moderne? Alors anecdotez! Parlez de ces histoires amusantes, de ces coïncidences que vous découvrez. L’anecdote fera vivre le récit. Une légende familiale? Parlez-en! Une grand-tante qui rembarra un futur magnat, parlez-en. Mariages arrangés, mariages d’amour, secrets, manigances, captivez votre lecteur tant que vous le pouvez. Evitez simplement de balancer que votre cousin n’est pas le fils de son père alors que ni l’un ni l’autre est au courant: « à mon cher « cousin », amitiés ». Ce sera mal vu, j’en suis presque sûr.

1 réflexion sur “Écrire l’histoire de sa famille”

  1. Ping : E comme Ecrire l’histoire de sa famille – Sacrés Ancêtres !

Les commentaires sont fermés.